Vincent Munier, célèbre photographe et réalisateur animalier, n’a pas honoré le festival de Montier-en-Der de sa présence cette année. Mais son film, Ours, simplement sauvage réalisé avec Laurent Joffrion, a suscité un vif intérêt pour les visiteurs. Une séance en avant-première très attendue, et dont la fin n'a laissé personne indifférent.
Très attendu par les visiteurs, la salle se remplie en quelques minutes. Le sourire du photographe apparaît alors à l’écran, il est en liaison direct avec ses spectateurs. Il est accompagné de Laurent Joffrion, avec qui il a réalisé ce documentaire. Une brève salutation permise par la technologie, avant que la salle s’éteigne et que commence la séance.
Pas moins de 50 mn plus tard, un bruit sourd. Un animal s’écroule. Puis une citation de John Muir apparaît à l’écran.
« Lorsqu’on tire sur un seul fil de la nature, on découvre qu’il est attaché au reste du Monde ».
La salle se rallume, la foule applaudie, mais Vincent Munier a déjà disparu. Avec le temps, le photographe est devenu aussi invisible que les espèces qu’il recherche. C’est donc Laurent Joffrion qui répondra seul, au jeu du questions-réponses avec les spectateurs. Beaucoup cherchent à connaitre la signification de cette dernière scène. Le réalisateur s’explique. « On ne savait pas quoi faire de cette scène […] Finalement, c’est un retour à la réalité après 50 mn de poésie ». Quelques secondes qui viennent détruire presque une heure d’images ou la nature et l’Homme vivent paisiblement. Laurent reprend. « On n’a pas la prétention d’avoir les réponses à tout […] mais la cohabitation est possible ». Un film qui met l’accent sur la beauté de la nature, et qui prône une vie « en harmonie avec le sauvage ».
Bande d'annonce du film Ours, simplement sauvage.
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