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  • Photo du rédacteurQuentin Zinzius

Michel d’Oultremont : un œil bienveillant sur la nature

Présent sur le festival en tant que membre du jury, le photographe belge présentait également sa dernière exposition « Hokkaido ». Il explique son approche de la photographie animalière dans son pays.

Le photographe se prête au jeu des dédicaces sur son stand.

C’est le sourire aux lèvres, qu’il explique aux visiteurs sa passion et son métier. L’œil du photographe brille autant dans son regard, que dans les détails de ses grandes images au blanc pur. « C’est le papier le plus blanc qui existe » confirme-t-il à un visiteur. Une passion qui a débuté très tôt.






Les débuts

Michel d'Oultremont devant une des images de son exposition.

Le jeune homme s’est d’abord intéressé aux oiseaux. « J’avais 12 ans, et ma mère me laissait partir à vélo avec une longue vue à 4h du mat’ […] c’était fou ». C’est à l’âge de 15 ans qu’il fait ses premiers pas dans la photographie, après avoir vu le film Les Secrets des photographes animaliers. « Ça a été un déclic » avoue-t-il. Après 3 ans d’études en photographie, il enchaîne les festivals… et les prix. Nommé 2 fois “Wildlife Photographer Of The Year” en 2016 et 2018, le photographe prône « l’émotion, et l’animal à 100% ». Selon lui, la photographie animalière se décline en 2 écoles : le photojournalisme et la « photo violente » face à une vision plus artistique.

« Que ce soit des mésanges dans mon jardin ou les grues d’Hokkaido [Japon] […] je veux montrer ce qui est beau ».

Exposition du photographe dans les allées du festival.

Un engagement local

Le photographe est aussi très investi au niveau local. Il donne fréquemment des images à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), afin de sensibiliser les gens à la vie qui les entourent. « Un lion pour ton voisin ça reste un lion, il n’en voit qu’à la télé ou dans les zoos […] il faut lui montrer ce qu’il ne voit pas près de chez lui » explique-t-il. Il prend en exemple le renard. Longtemps chassé et piégé car porteur de la rage et mangeur de poules, il n’en reste pas moins le principal prédateur des rongeurs, ennemis des agriculteurs. « Quand je leur montre une photo d’un renard, et que je leurs explique son rôle […] ils se disent bah oui finalement c’est joli … et ça fonctionne, le message passe ». Une façon de donner la parole à la nature et ses habitants donc, qui réussit très bien au photographe puisqu'il est l’un des rares en Europe à vivre de ce métier.

ZINZINULER

[Verbe] : chanter, gazouiller.

Désigne le petit cri d'une mésange, d'une fauvette.

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